Démarche

UNE GRANDE LOI POUR (PROGRAMMER) L’ÉRADICATION DE L’AMIANTE EN FRANCE, EN EUROPE, AVANT 2043

Lors de la conférence de presse au sénat, le 21 mai 2012, invités par Marie Christine BLANDIN et Aline ARCHIMBAUD, nous étions là pour témoigner au titre de « professionnels » RésoA+, aux cotés de Pierre PLUTA, président de l’ANDEVA.

Le 12 octobre 2012, nous assistions pour la première fois à la Journée Internationale « pour un monde sans amiante« , à l’initiative de l’ANDEVA, au Sénat.

Depuis, le groupe de Suivi Amiante s’est créé au sein de la Commission des Affaires Sociales du Sénat, préside par Aline ARCHIMBAUD.

En Avril 2013, nous rencontrions Michèle RIVASI & Karima DELLI, députées européennes qui nous confirmaient l’orientation du parlement européen vers l’exigence de l’éradication, alors même que la production d’amiante était en hausse au niveau mondial…

En Mai 2013, c’est au tour du Conseiller Spécial de Cecile DUFLOT, Stéphane SITBON GOMEZ de nous écouter, sur la question: Comment réussir la révolution énergétique sans curage amiante?

Le 29 Mai 2013, lors de PREVENTICA LILLE, dans notre fief originel, nous inaugurions la première étape de la tournée du Village Amiante.

Madame Marielle RANGOT, Conseillère Municipale de la Ville de LILLE, déléguée à la Santé, Restauration scolaire et Nutrition, souhaita chance et réussite. Elle coupa le cordon officiel et accueilli Aline ARCHIMBAUD venue écouter nos quatre premières auditions.

Notre Présidente, Annette RIMBERT, introduit la conférence par ces précisions:

P1140612Notre association regroupe des experts du bâtiment, des formateurs et les particuliers, usagers concernés par l’amiante, pas encore victimes mais sensibilisés à ce danger.

Je fais moi-même partie du collège « usagers »

Nous mettons régulièrement en ligne sur notre site resoA+ des textes cadres ou fondateurs, de façon à favoriser les débats entre nous, les échanges avec nos visiteurs et l’éducation de l’usager ordinaire.

Nous sommes persuadés que seule l’éradication de l’amiante permettra de franchir une étape importante dans cette problématique même si ce n’est pas simple !

D’ailleurs l’Europe nous y invite :

  • Le 3 mars 2011 la Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois (FETBB) a présenté au Parlement Européen sa campagne, dont l’objectif est de débarrasser l’Europe de l’amiante à l’horizon 2023.
  • La Pologne nous donne l’exemple en se donnant pour objectif l’éradication définitive de l’amiante dans les immeubles bâtis pour 2032.
  • Le 14 mars 2013, le rapport d’initiative du député européen Stéphen HUGHES sur les risques liés à l’amiante va dans le même sens.

Je le cite « le nombre de cas de maladies liées à l’amiante dans l’Union Européenne se situe entre 20 000 et 30 000 par an, et ce nombre risque encore d’augmenter à l’avenir. Des risques accrus de cancers ont en outre été observés chez des populations exposées à de faibles niveaux de fibres d’amiante, y compris des fibres chrysolites. C’est pourquoi des initiatives s’imposent pour lutter efficacement contre les risques d’exposition à l’amiante ».

Il évoque la nécessité de procéder à une analyse d’impact et une analyse coûts-avantages afin d’établir des plans d’action pour le désamiantage des bâtiments publics d’ici à 2028 et d’encourager les propriétaires de maisons privées à faire de même.

Un autre chiffre tout aussi inquiétant est donné par l’INRS en 2007 : 900.000 travailleurs sont potentiellement exposés au risque Amiante dans le BTP, bien sûr il faut ajouter à ce chiffre celui des autres victimes.

Que peut faire la France dés maintenant ?

Comment définir les bonnes conditions ?

Comment encourager les propriétaires de maison privée à désamianter ?

Connaissant le coût du curage, qui va le prendre en charge ? Qu’il s’agisse de bâtiments publics ou d’habitations particulières ?

Que faire des déchets ?

Mais, avons le choix ?

L’État Français s’est donné 3 ans, jusqu’au 1er juillet 2015 pour renforcer et stabiliser la seconde vague de la réglementation Amiante.

Toutefois nous avons repéré des difficultés techniques, juridiques, financières, qui nuisent à la cohérence des actions, à l’équité entre civils et professionnels.

Alors, nous appelons les élus de la nation,  qui se sentent concernés par cet enjeu de santé publique, en collaboration avec des élus européens, des élus locaux, à se réunir pour :

  • Créer une Délégation Inter Parlementaire, dont l’objectif serait la rédaction d’une proposition de loi Cadre sur l’Amiante.
  • imaginer un plan d’aides techniques et financières sur 30 ans :

Cela peut paraitre utopique en raison de ce que certains appellent « la crise » mais qui a déjà calculé le coût caché des soins médicaux, des souffrances endurées tant physiques que morales par les victimes et leur entourage ? Le préjudice d’anxiété ?

Et malheureusement nous savons bien que l’argent ne rendra pas la santé aux victimes, certaines douleurs n’ont pas de prix, alors il n’y a pas d’autre alternative que l’éradication !

Si nous nous y mettons dés aujourd’hui, en sachant que les maladies mettent 20 à 30 ans pour se manifester, nous pouvons espérer qu’en 2043 nous commencerons enfin à supprimer ce fléau.

  • Envisager un programme européen de Recherche et d’Innovation en vue du traitement des déchets amiantifères.

L’entreposage n’est pas la solution vue les surfaces nécessaires et le devenir incertain de ces dépôts.

La France ne dispose d’aucune filière publique d’élimination définitive du risque amiante.

La seule unité technologique d’élimination est de statut privé et fonctionne à l’électricité.

Nous proposons donc à cette délégation interparlementaire d’imaginer le moyen de mettre sur pied un programme de recherche et d’innovation français ou européen pour stabiliser  ou recycler ces déchets, en garantissant l’absence de risque.

Cette piste pourrait devenir créatrice d’emplois, tout en préservant certains dispositifs industriels spéciaux.

Est-il si utopique d’imaginer une recherche européenne  sur ces questions ?

Elle permettrait de trouver des solutions pérennes et sécurisées. Cela prendra du temps, mais ce dont nous sommes certains c’est qu’il est urgent d’y songer si nous voulons vraiment protéger les populations actuelles et surtout les générations futures.

 

DROIT DE SUITE: mise à jour du 17/11/2014

Le 18 mars 2014: une délégation de résoA+ est auditionnée par le Groupe de Suivi amiante.

Le 1er juillet 2014: la commission des affaires sociales valide le Rapport d’Information sur le suivi des préconisations du rapport de 2005

Mi aout: mise en ligne du Rapport du Haut Conseil pour la Santé Publique (publié le 25/05/14)

Mi septembre 2014: le Rapport du Groupe de Suivi est remis au Premier Ministre

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Le 8 octobre 2014: conférence sur Préventica Nantes: résoA+ replace les débats dans le contexte européen

Le 21 octobre 2014: Débat au Sénat sur les conclusions du Rapport d’information et première position du Gouvernement par la voix de Mme Ségolène NEUVILLE qui dévoile les grands axes de la Feuille de Route. (contributions dAline Archimbaud et Marie Christine Blandin

Le 3 décembre 2014: Salon Pollutec Lyon – Conférence résoA+ / AMIANTE: GRANDE CAUSE NATIONALE 2016?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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